Je vous invite ici dans une discussion ouverte. Il n’ya que des questions. Et ce sont celles que je pose, dans le fond, aux couples qui viennent me voir quand il y a eu une « infidélité ». 

A titre personnel, je n’aime pas la notion d’infidélité. Elle indique une faute de l’un vis-à-vis de l’autre, en oubliant une partie de la question. A quoi me suis-je engagé quand je suis entré en relation ? Cet engagement est-il explicite ou implicite? Et quel engagement ai-je pris vis-à-vis de moi ?

J’ai accompagné toutes sortes de couples. Et certains sont venus me voir en parlant d’infidélité alors qu’ils étaient engagés dans un couple ouvert.

Est-ce un paradoxe? Pas sûr.

Allez, je vous laisse goûter à la réflexion:

Monogamie ou relation ouverte?

Monogamie: système (juridique ou moral) dans lequel les membres du couple ne peuvent pas avoir plusieurs conjoints en même temps.

Relation ouverte: système (uniquement moral, en France) dans lequel les membres du couple peuvent avoir des relations (sexuelles et/ou amoureuses) avec plusieurs personnes en même temps.

Vers où va votre préférence?

Soit vous couchez uniquement avec votre conjoint, soit vous pouvez (potentiellement) coucher avec tout le monde…

Quelques questions:

  • Comment maintenez-vous le désir dans votre relation?
  • Comment définissez-vous les conditions de votre confiance dans la relation?
  • Où commence la relation ouverte et où s’arrête la monogamie?

Si j’invite ponctuellement une tierce personne dans mon lit conjugal avec l’accord et la participation de mon conjoint: est-ce une relation ouverte? Ou un arrangement avec la monogamie?

Et si j’invite une tierce personne dans mes fantasmes alors que je fais l’amour à mon conjoint?

Et vous, comment définissez-vous la monogamie/la relation ouverte? 

En avez-vous discuté avec votre/vos partenaire(s)?

Cette question de la monogamie invite à questionner comment nous définissons la fidélité.

Etre depuis 20 ans avec la même personne dans une relation ouverte.

Avoir été fidèle à chacun au cours de 5 mariages différents en 20 ans.

Etre présent auprès de son conjoint, assumer les efforts financiers, partager le crédit immobilier, partager les tâches ménagères, le soin aux enfants, être soutenant lors d’épreuves (maladie, mort d’un parent, chômage, ou autre évènement de la vie) et avoir embrassé une autre personne lors d’une soirée.

La fidélité se doit-elle d’être absolue? Se doit-elle d’être en tout endroit de la relation sous peine d’être considérée comme inexistante?