Quand on pense « je veux le quitter », et que s’invite toute une liste de « mais »… Rompre avec soin conjoint est évidemment une décision très difficile à prendre. 

D’autant plus difficile que vous avez passé du temps ensemble. Vous avez des souvenirs, peut-être des biens en commun, des enfants. Vous avez aussi toute une organisation qui permet cette vie commune.

Alors oui, bien sûr, l’idée de se séparer de tout ça est difficile et on ne tourne pas la page, comme ça, en quelques heures ou quelques jours.

Avoir peur de regretter sa décision est le signe qu’il faut peut-être se pencher un peu plus en détails sur ce qu’on vit.

divorce

La première question : pourquoi voulez-vous le quitter ?

Ma question vous surprend ?

Il y a des tonnes de raisons de quitter quelqu’un.

 

Parce qu’on ne s’aime plus ou parce qu’on s’aime mais que la relation est invivable. Et il y a des milliers de nuances entre ces deux extrêmes.

 

Là où je veux vous amener, c’est :

Vous souhaitez le quitter mais vous avez peur de regretter : il y a d’un côté des choses négatives, et de l’autre des choses que vous pourriez regretter. Donc des trucs chouettes.

 

Considérons les côtés négatifs de votre relation : Comment vous décririez cela ?

  • Est-ce que ce vous décrivez sont des problèmes qui concernent uniquement votre conjoint ? Je veux dire : est-ce que ce qui vous pose un problème, ce sont ses problèmes ? Par exemple : il est au chômage depuis 2 ans et ne cherche même pas de travail.
  • Ou ce sont des problèmes de communication ? Par exemple : quand vous parlez de votre mère, ça finit toujours en dispute entre vous.
  • Ou vous vous sentez mal, et dans le fond, c’est la même chose avec d’autres personnes ? Par exemple : vous vérifiez derrière lui quand vous lui demandez de préparer à dîner, comme vous vérifiez le boulot, même les basiques, avant que votre assistante ne rende des dossiers.

 

Oui, désolée de vous déranger dans votre logique. MAIS : vous vous préparez peut-être à quitter une relation pour résoudre un problème qui n’a rien à voir avec cette relation.

Je veux le quitter, MAIS j’ai peur de regretter: 

Alors, considérons les côtés chouettes : C’est où, quand, et comment que c’est chouette entre vous ?

  • Uniquement quand vous êtes en vacances ? Pourquoi, qu’est-ce qui se passe de particulier à ce moment-là ? Et est-ce que vous pouvez ramener ce « truc-là » à la maison ?
  • Les côtés chouettes ont uniquement à voir avec le fait que votre conjoint vous apporte du confort matériel ? Il fait à manger tous les soirs, vous n’avez jamais à vous en occuper. Ou il bosse pour deux, vous pouvez vous consacrer à vos projets sans vous préoccuper des aspects financiers ?

OK.

Est-ce une raison suffisante pour rester ?

Et s’il n’y a « que » ça mais que vous avez une relation amicale et apaisée : est-ce une raison suffisante pour le quitter ?

Si je prends la décision, je ne souffrirai pas : pourquoi c’est idée est fausse.

 J’admets. C’est surtout ceux qui se sont fait larguer qui pensent que ceux qui partent ne souffrent pas.

Alors, est-ce que ceux qui quittent leur conjoint s’en vont le cœur léger ?

 

NON.

 

Pourquoi ?

Parce que, comme ceux qui se font quitter, les conjoints qui prennent la décision de rompre ont un deuil à faire.

La différence entre les deux conjoints, c’est : celui qui prend la décision a un temps d’avance. Il a commencé le deuil de la relation avant d’annoncer sa décision.

 

Par contre, comme celui qui accueille cette annonce, il va passer par le chagrin, la colère (« j’aurais dû…, nous aurions pu… »), le déni (« je vais réussir à la convaincre de rester »), la négociation (« si je fais tout ce qu’elle attendait de moi pendant toutes ces années, elle va changer d’avis. »).

Welcome la courbe du deuil de Kubler-Ross.

 

Ha, et aussi :

L’un comme l’autre (oui, même quand on a pris la décision !) vont être confrontés à la peur du rejet et de l’abandon, et donc à la peur de ne pas survivre à la fin de la relation.

Comment le quitter sans le blesser ?

Comme cette question est intéressante !

Ce que vous êtes en train de dire, c’est : « Je veux quitter la relation sans faire de dégâts à l’autre. » Qu’il puisse se remettre rapidement et reprendre sa vie ?

 

Oui, il y a des façons de quitter quelqu’un sans faire de dégâts inutiles.

 

MAIS : vous, comme votre conjoint, vous êtes investis dans cette relation. Vous allez lui annoncer que vous le quittez.

Il n’y a qu’une seule hypothèse dans laquelle cela ne provoquera aucune émotion chez lui : qu’il ne vous aime plus depuis longtemps et qu’il ait vu venir votre demande.

 

S’il est encore investi dans la relation, s’il a encore des sentiments pour vous, s’il pense avoir besoin de vous dans sa vie : cette discussion ne va pas se faire sans douleurs.

En fait, vous allez provoquer chez lui un chagrin à la hauteur de l’attachement qu’il vous porte encore

C’est plutôt rassurant, non? que votre conjoint est un minimum d’attachement. 

 

Quand vous serez prêt.e à lui parler, ce qui va être important : être très clair sur votre intention et sur ce que vous voulez obtenir de cette discussion. Et ensuite, dîtes où vous en êtes avec des mots les plus simples et un discours le plus bref, net, possible.

Et si vous craignez de ne pas être au clair et d’aborder cette discussion, je suis là pour vous aider.

Je veux en savoir plus: je lis l’article sur les accompagnements de couple.